Un homme, un génie de 83 ans, Pierre Boulez, qui ne se produit que dans les grandes capitales mondiales, c’est un homme à suivre et à ne pas manquer, surtout lorsqu’il se déplace exceptionnellement en province avec un des plus performants ensembles du monde : l’intercontemporain. C’était le cas hier à Grenoble. Cet homme et ses musiciens intéressent et passionnent, tous les vrais mélomanes et tous les vrais musiciens. Les directeurs d’écoles de musique, les professeurs et les élèves de ces établissements devraient donc, il me semble, être concernés en priorité, surtout lorsque que l’on est pas très loin du lieu de l’événement. Combien d’écoles de musique savoyardes – Grenoble étant tout près - ont organisé un voyage pour leurs élèves, leurs professeurs et …leur directeur (qui doit toujours montrer l’exemple !) ?. Idem pour l’Isère et les autres départements frontaliers ? Il serait difficile de trouver une réponse, si tout le monde ne la connaissait pas…
La situation est désolante. Mais, à quoi servent donc les écoles de musique ? N’était-ce pas leur rôle, de montrer à tout ce petit monde ce qu’il y a de plus beau et de plus performant dans ce domaine qui est le leur ? N’était-ce pas l’occasion ou jamais de se frotter à de grands artistes et à des compositeurs de notre temps, peu joués, dont la plupart des élèves en ignorent même l’existence ? Et bien non ! C’est le ronron habituel qui tient lieu de modèle et cela ne dérange nullement ceux qui devraient en avoir honte. Devant une telle ignorance et un tel désintérêt, ce n’est pas demain que les choses changeront… Quelle perte de temps !