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 Graziella Contratto à la tête de l'OPS

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cerclefeu
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Graziella Contratto à la tête de l'OPS Empty
MessageSujet: Graziella Contratto à la tête de l'OPS   Graziella Contratto à la tête de l'OPS EmptyMar 25 Nov - 13:46

Chambéry, Espace Malraux
dimanche 23 novembre 2008, 17h

étincelles

Dimitri Chostakovitch, Symphonie pour cordes opus 110a (orchestration Rudolf Barschaï)
Igor Stravinsky, Suite Pulcinella
Wolfgang Amadeus Mozart, Symphonie concertante pour violon
et alto KV 364

Frédéric Angleraux, violon
Raphaël Oleg, alto
Orchestre des Pays de Savoie
Graziella Contratto, direction

C’est devant une salle archi-comble - de nombreux mélomanes ne purent entrer - que Graziella Contratto fit son entrée pour son ultime concert à la tête de « son » Orchestre des Pays de Savoie, qu’elle a su apprivoiser avec un talent incontestable, au fil de ces six dernières années. L’évolution de cet orchestre est tellement évidente, que l’on regrette son départ, quelque peu précipité en début de saison, mais justifié en raison de sa future maternité, qui stoppe une progression qui arrivait à son terme : la cohésion totale entre les musiciens et les exigences de son chef.

Graziella Contratto a parfaitement compris les rouages du système. L’exigence est d’abord envers elle-même. Elle se l’impose, par un travail profond, historique et analytique des partitions. Ses connaissances sont immenses, infinies et cohérentes – voir ses propos d’avant concert -, sa culture est immense, et c’est là sa toute puissance : ne jamais diriger une œuvre sans l’avoir située et décortiquée dans ses moindres détails pour en reconstituer sa signification première dans le respect total du compositeur et dans le respect de sa conviction profondément humaine qu’elle a tendance à ne pas toujours vouloir dévoiler. Et pourtant, et c’est pour cela que j’insiste : elle dirige merveilleusement, d’un geste précis, toujours en rapport avec la musique qu’elle modèle, forge et dessine avec conviction, détermination et passion. Contrairement à ses propos d’hier – d’après concert -, moi je me plais à rêver qu’elle dirige sans orchestre et que la musique passe par son corps et ses gestes. Elle en a la capacité et cela pourrait bien être tout aussi beau…

Encore une ou deux années et elle aurait réglé les derniers détails qui hissent un orchestre au niveau des plus grands : la cohésion des cordes et le velouté de leur sonorité tels qu’on l’a entendu hier dans Chostakovitch et l’intégration des flûtes, hautbois et cors qui semblent encore parfois s’échapper du contexte sonore. Et puis reconsidérer quelques musiciens, dont cette contrebasse isolée, qui se distingue trop souvent par sa sonorité dure et grinçante et dont le pupitre devrait peut-être être doublé.

Le programme s’ouvrait sur Pulcinella d’Igor Stravinsky, œuvre qui ne brille pas par son originalité mais qui a un certain charme. C’est là, où mes propos préliminaires prennent tout leur sens. Tour à tour amusant, agréable et ennuyeux, c’est surtout l’excellente prestation de la trompette et du trombone, engagés pour la circonstance, qui fut remarquée et qui a apporté la vivacité à cette composition mineure.

Puis vint le sommet de ce concert, la Symphonie opus 110a de Chostakovitch, quatuor à cordes orchestré par Barchaï, dédiée « Aux victimes de la guerre et du fascisme » dont Graziella Contratto a traduit sobrement, profondément avec un instinct poignant ce requiem instrumental. L’orchestre a été magnifique, à la hauteur de l’écriture passionné du compositeur, nous faisant découvrir une œuvre rare et humaniste.

Terminer un concert sur ce chef-d’œuvre de Mozart qu’est la Symphonie concertante pour violon et alto KV 364, n’était pas un pari facile. Graziella Contratto l'a gagné. Elle a su jouer de cet équilibre entre les deux magnifiques solistes, Frédéric Angleraux au violon et Raphaël Oleg à l’alto, en les faisant concerter et non briller en adéquation avec l’orchestre, qui manquait un peu de flammes dans une retenue peut-être voulue (j’en doute tout de même), évitant les contrastes de nuances qui auraient davantage donné de la couleur à cette magnifique composition.

L’ovation finale adressée à Graziella Contratto fut à la hauteur de sa compétence et de sa générosité, mais aussi du travail qu’elle a accompli durant six années à la tête de la formation savoyarde. L’Adjoint à la Culture de Chambéry ne s’y est pas trompé. Il a su par de simples mots résumer l’action qu’elle a menée et dire combien sa ville était fière de l’avoir engagée et de l’avoir laisser travailler, en lui donnant « carte blanche », ce que personne ne peut regretter. Remarquable de la part d’un élu, et remarquable aussi la présence en personne du Maire de Chambéry (*), venu remettre à la chef(e) d’orchestre, la Médaille de la Ville.

Graziella Contratto quitte son orchestre et s’en va sous d’autres cieux, où d’autres tâches passionnantes l’attendent. Elle aura marqué la vie culturelle savoyarde mais aussi d’autres lieux reculés auxquels elle aura beaucoup apporté. L’avenir de l’Orchestre des Pays de Savoie sera dès la prochaine saison en d’autres mains. Souhaitons que le travail accompli trouve ses résonances chez son successeur, Nicolas Chalvin.
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