8ème de Mahler

Comme vous le savez peut être, la 8ème symphonie de Gustav va être joué en Mars de l'année prochaine à Paris.

En savoir plus

En tant que mahlerien naissant je vais surement me voir dans l'obligation de m'y rendre et assister à mon premier concert mahlerien par la même occasion, ce qui habituellement doit s'avérer être une gigantesque démonstration orchestrale (tant sur le plan qualitatif que quantitatif) risque de s'avérer quelque chose d'incomensurable via cette symphonie dite "des milles" (même s'il semblerait que Gustav n'approuvera jamais vraiment l'emploi de cette surnomination). Je citerai ces quelques phrase de Gustav, parlant du final, pour achever ma petite rédaction

"Essayez d'imaginer l'univers tout entier commençant à tonner et à résonner"

Et vous, qu'en pensez vous ? vous y rendrez vous ? connaissez vous l'interprète ?

Moi, j'aime beaucoup les symphonies de Mahler, mais sauf la 8ème justement. Je trouve que ce n'est plus une symphonie mais plutôt une sorte d'oratorio, chantée d'un bout à l'autre (comme les 13 et 14 de Chostakovitch).
Je ne suis pas contre la voix dans les symphonies, au contraire la 9ème de Beethoven est un incontournable chef-d'oeuvre, et les autres de Mahler sont très bien aussi. Mais quand le chant prime sur l'orchestre, je trouve que c'est trop.
Enfin, ce n'est que mon avis...

joachim a écrit:

Moi, j'aime beaucoup les symphonies de Mahler, mais sauf la 8ème justement.

Oui, je me souvient, c'est le point que tu mettais en évidence dans le topic justement dédié à Gustav.

joachim a écrit:

Je ne suis pas contre la voix dans les symphonies, au contraire la 9ème de Beethoven est un incontournable chef-d'oeuvre, et les autres de Mahler sont très bien aussi. Mais quand le chant prime sur l'orchestre, je trouve que c'est trop.

Maintenant je sais pourquoi tu l'aimes beaucoup moins.

joachim a écrit:

Enfin, ce n'est que mon avis...

Cela tombe bien, c'est exactement ce que je voulais

Donc, pour faire une petite parenthèse, il est vrai que Mahler a un peu outrepassé les genres et les models (pour moi c'est ce qui fait, en grande partie, la force de se compositeur).
Ainsi sa 8ème symphonie s'éloigne beaucoup de la forme basique (se rapprochant ici du lied*), et c'est vrai que cela peut quelque peu dérouter les puristes de la symphonies.
Après, c'est comme tout, on aime ou on aime pas.


*lorsque je dis du "lied" je fais référence au lied mahlerien, qui n'est déjà plus un lied "traditionel".



[édit : ressingularisation du lied (je ne sais pas ce qui m'a prit)]

Lied au singulier.

Siegfried a écrit:

Comme vous le savez peut être, la 8ème symphonie de Gustav va être joué en Mars de l'année prochaine à Paris.

En savoir plus

En tant que mahlerien naissant je vais surement me voir dans l'obligation de m'y rendre et assister à mon premier concert mahlerien par la même occasion, ce qui habituellement doit s'avérer être une gigantesque démonstration orchestrale (tant sur le plan qualitatif que quantitatif) risque de s'avérer quelque chose d'incomensurable via cette symphonie dite "des milles" (même s'il semblerait que Gustav n'approuvera jamais vraiment l'emploi de cette surnomination). Je citerai ces quelques phrase de Gustav, parlant du final, pour achever ma petite rédaction

"Essayez d'imaginer l'univers tout entier commençant à tonner et à résonner"

Et vous, qu'en pensez vous ? vous y rendrez vous ? connaissez vous l'interprète ?

À mon avis c'est une occasion superbe pour assister à son premier concert mahlérien, parce que la Huitième bien sûr est la symphonie la moins jouée de son auteur. Je l'ai entendue l'année dernière ici à Madrid, ça a été une très belle interprétation, dirigée par un directeur sérieux et consciencieux (je ne sais pas si vous le connaissez en France, Joan Pons): une belle expérience.


C'est vrai que la Huitième est une symphonie toute particulière, dans l'évolution du compositeur; tardive déclaration d'amour à sa femme (à qui il la dédia), j'ai un peu de difficulté à la situer sur la route qui aurait conduit "naturellement" de la Septième à La Chanson de la Terre, mais justement cela fait qu'elle ait pour moi un caractère singulier, plus proche de l'oratorio comme quelqu'un l'a dit avant. Dans mon cas, elle a été aussi la dernière symphonie mahlérienne que j'ai aimée, elle est restée lettre morte pour longtemps.. mais un jour j'ai découvert ses beautés, et je l'ai immédiatement placée au sommet. La deuxième partie (sur le Faust) contient de la musique du Mahler plus inspiré.

N´hésite pas pour aller au concert si tu peux: le directeur, d'ailleurs, Christoph Eschenbach, semble une bonne garantie.. Il y a quelques années, je lui ai entendu une belle Première avec Philadelphia...

Ludovyk,merci énormement pour ta réponse .

Je n'ai plus le choix maintenant, je vais devoir m'y rendre